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Même au Nord, même en hiver : le panneau solaire assure !
L’engouement des Français pour les panneaux solaires ne faiblit pas. Plus de 600 000 particuliers ont déjà sauté le pas, séduits par les garanties écologiques d’une énergie renouvelable et décarbonée, mais surtout, par la promesse d’un retour sur investissement. Car les foyers équipés de panneaux solaires peuvent consommer gratuitement leur propre électricité (l'autoconsommation) puis revendre le surplus. Mais ce rêve est-il accessible à tous ? Ne faut-il pas habiter une région du Sud, particulièrement ensoleillée, pour en profiter pleinement ? Nous allons voir qu’il s’agit d’idées fausses : le panneau solaire est toujours une bonne idée. Même au-delà du cercle arctique.
Pour fonctionner, les panneaux photovoltaïques ont-ils besoin d’un grand soleil ?
La source d’énergie du panneau photovoltaïque, c’est la lumière, qu’il transforme en électricité. Par conséquent, le panneau n’a pas forcément besoin de “beau temps”. S’il fonctionne à plein régime sous un ciel bleu, le panneau solaire fonctionne à 75% sous un ciel gris, tandis que son rendement passe à 10-25% sous une épaisse couche nuageuse. Ce n’est pas optimal, mais ce n’est pas rien !
Et ce n’est pas tout. Car le panneau solaire apprécie particulièrement les temps froids qui boostent sa productivité. La neige, de part de son pouvoir réfléchissant, augmente également ses performances : pour profiter de cet effet, la Suède a fait installer 360 panneaux solaires à Spitzberg, près du Pôle Nord. Une expérience qu’elle souhaite étendre pour alimenter ses quelques 1.500 sites et communautés arctiques.
Alors, si ça fonctionne là bas, ça fonctionne aussi dans le Pas-de-Calais.
Il y a plus de panneaux solaires en Scandinavie qu’en Provence.
Le Nord n’est pas si sombre qu’on le croit. En 2023, ce département a connu 1 785 heures d’ensoleillement, contre une moyenne nationale de 2 021 heures. La différence n’est pas rédhibitoire. D’ailleurs, les habitants du Nord l’ont bien compris, puisque ce département fait partie des 10 premiers en termes d’installations solaires en France.
Et c’est une tendance que l’on retrouve à l’échelle européenne. Le pays champions du solaire n’est pas l’Espagne ou l’Italie, mais bien l’Allemagne, suivie de près par les pays scandinaves et les Pays-Bas.
En fait, les régions plus froides semblent plus en pointe car plus immédiatement concernées par les problématiques énergétiques. Si les panneaux solaires produisent un peu moins au Nord, les habitants compensent notamment avec des installations plus grandes et surtout des performances énergétiques meilleures (passant notamment par l’isolation des bâtiments - une préoccupation moins prégnante sur les rives de la Méditerranée).
En hiver, les panneaux solaires ne prennent pas de vacances.
Plus les jours sont courts, plus les performances des panneaux diminuent. En moyenne, 30% de l’électricité photovoltaïque est produite sur la saison froide, entre octobre et mars. C’est moins qu’en été, mais ce n’est pas négligeable. D’autant que, selon les météorologues, l'ensoleillement en France augmente avec les années, notamment sur la moitié Nord.
Enfin, quand le soleil se couche et que la nuit tombe vraiment, le panneau solaire n’a pas dit son dernier mot… Pour peu qu’il soit équipé d’une batterie. En effet, c’est surtout l’autoconsommation qui permet de rentabiliser son panneau solaire ; en augmentant les possibilités d’autoconsommation sur les heures de nuit, les batteries permettent de faire de vraies économies.
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Benjamin
concepteur-rédacteur
Publié le 27 novembre 2024